mardi 25 janvier 2011

Le judo club de Pétion-Ville

Malik TIGZIRI, membre du Judo Club de Genève, rentre d'une mission en Haïti. Ayant pratiqué le judo à Pétion-Ville il s'est lié d'amitié avec le professeur de judo du club local.


Afin de les aider dans leur développement du judo à Pétion-Ville, Malik nous propose d'organiser une collecte de judogi pour les enfants du judo club en Haïti.

Si vous souhaitez aider le club de Pétion-Ville, n'hésitez par à apporter au club votre judogi qui ne vous sert plus. Lavé, plié et rangé dans un sac plastique, il fera le bonheur d'un enfant en Haïti.

Merci par avance.

samedi 8 janvier 2011

Les derniers jours

Un programme chargé nous attend pour ces 3 derniers jours, le shopping, l'entrainement avec maître YAMASHIMA, et la visite du Kodokan (centre du judo au Japon).

Statue de Jigoro Kano devant le Kodokan


Nous commençons par la visite du Kodokan ce 4 janvier. N'ayant pas eu de réponse aux mails envoyés à Madame Nagai professeur au Kodokan (elle est venue à plusieurs reprise dans notre dojo), nous nous y rendons avec Yves et Alison à l'aveuglette. Malheureusement le dojo est fermé jusqu'au 5 janvier, nous visitons tout de même le bâtiment et depuis les gradins nous admirons l'immense tatami qui fait au minimum 4 à 5 fois la surface de notre tatami genevois. L'impression d'espace est encore plus marquée par la pénombre et l'absence de judokas sur le tatamis.

Le 5 janvier, nous avons rendez-vous à "Kanda sport center", nous retrouvons nos camarades d'aïkido du dojo de maître Yamashima, Mme Aoto, M. Inoue et Yoshino, ainsi que M. Konho.
Une vingtaine de ceintures noires est présente une dizaine de débutants, l'ambiance est sympathique, l'entrainement dynamique dure 2 heures.



La soirée se termine dans un izakaya situé sous la ligne des chemins de fer de la ligne Yamanote line.
A l'étage nous pouvons tout juste nous tenir debout. L'ambiance est chaleureuse est décontractée.

Le 6 janvier,  aujourd'hui, nous sommes dans le quartier de Akihabara. Nous nous dirigeons un peu par hasard vers le temple de Kanda Myojin et c'est un jour de fête. Des centaines de japonais se pressent devant l'autel installé au pied du temple.



Les japonais chacun leur tour offrent une somme d'argent puis prient. Les servantes du temples sont au rendez-vous dans leurs habits de cérémonie et vendent porte bonheur et prédictions.




Nous nous arrêtons un peu plus loin près des stands des marchands du temple qui vendent oden : bouillon dans lequel cuit oeuf, konyaku, surimi, boulettes de poisson, ou yakitori : brochettes de poulet trempées dans une sauce. Nous sommes attirés par le stand des Daruma petites têtes en papier mâché peintes en rouge généralement  et qui ont comme spécificité de toujours revenir droite. Malgré leur prix  excessif nous en achetons quelques unes. Ces petites figurines ont pour but de symboliser la réussite d'un voeux. On peint un oeil lorsque l'on souhaite voir se réaliser un voeux et le 2ème oeil est peint lorsque le voeux se réalise.

Le reste de la journée est réservé au quartier électronique. C'est une débauche de magasin proposant les dernières nouveautés de matériel électronique. Une journée plus épuisante que n'importe quel entrainement.

J'espère que lors de ces quelques messages du Japon nous avons pu vous faire passer un peu de l'émotion des découvertes que nous avons pu faire. Il est difficile de transmettre par quelques images et textes ce que nous avons pu ressentir lors de la rencontre de cette culture.  Même pour des habitués du Japon, c'est à chaque fois une découverte et un émerveillement renouvelés.

A quoi sert notre pratique des arts martiaux si ce n'est à rencontrer d'autres cultures et d'autres personnes. Quel bonheur de partager avec ses élèves plus qu'une relation d'enseignement, quand le respect mutuel amène l'amitié, cela réchauffe le coeur.

mardi 4 janvier 2011

Destination sources chaudes !

Lundi 3 janvier 2011

Beppu est une ville bien vaporeuse...
Notre deuxième jour à Beppu est réservé pour profiter des activités thermiques qu'offre la ville, et nous commençons la journée par une visite des bains de soufre et de boue. Etonnamment dans cette culture où les genres sont assez séparés par rapport à ce que l'on a l'habitude de voir en Europe, le bain de boue est mixte, ce qui éveille le scepticisme – assurément, momentané – d'Annina et Alison.

Les installations du Hoyoland Onsen sont un peu démodées, mais on leur accorde le bénéfice du doute... et nous ne sommes pas déçus de notre expérience. Les entrées séparées passées, et bonnets de douche en place, on commence par se tremper dans un bain d'eau sulfurisée et on se laisse emporter par l'odeur réconfortante d'oeuf pourri qui nous entoure avec les vapeurs du bain (si, si, on la trouve réconfortante !). Une dizaine de minutes plus tard, nous sortons pour passer à un premier bain de boue intérieur. Certains endroits sont plus chauds que d'autres; de vieux panneaux couverts de boue nous assurent que cela est un phénomène naturel. Le fond du bassin est irrégulier; l'eau est trouble mais moins épaisse que je ne pensais – elle a la couleur d'un verre de Smecta (poudre pour les maladies gastriques) mal remué, miam ! – on doit creuser le fond pour trouver des poignées de boue à s'étaler sur la peau. Nous avons toutes l'air un peu ridicules avec nos bonnets de bain en plastique transparent sur la tête, dans ce grand bassin de Smecta mal remué à mettre de la boue sur le corps et le visage. Mais on s'amuse comme des petits enfants à écraser l'argile lisse et gluante entre les doigts...

Le premier bain de boue du Hoyoland Onsen
Quelques minutes plus tard, nous sortons (car il fait vraiment très chaud dans ce bain) pour prendre une petite douche et hop ! - on attaque un deuxième bain de boue qui amène à l'extérieur vers le bassin “mixte”. Celui-ci est moins chaud, et une fois entrées discrètement dans le bain extérieur – seules nos têtes dépassant l'eau trouble - nous nous extasions devant le beau paysage agrémenté des vapeurs du bain et de la petite brise fraîche.

Un dernier petit saut dans un bain de vapeur, et les aventures de baignade se terminent ce matin-là avec cinq voyageurs reposés et béats, dégustant des bonbons au lait.


(Petite pause culinaire - photo de nourriture locale obligatoire - Nouilles plates succulentes de Beppu)
(Session de cure-dents bien méritée après un repas délicieux)


 L'après-midi est orienté vers la visite des “enfers” (jigoku) - les environs de Beppu en compte des centaines de sources actives – nous sélectionnons trois sites. Le premier est une source dont les eaux ont une couleur blanche crèmeuse très jolie mais dont les aquariums tristes nous impressionnent beaucoup moins.


L'Enfer à l'étang blanc (Shiraike-Jigoku)


Photo de groupe dirigé par le Guide spirituel, prise devant l'étang blanc. Yves et Annina essaient de se camoufler.
Le deuxième jigoku a une source bouillante d'un bleu azur qui ressemble à l'océan et existe depuis 1200 ans suite à une explosion volcanique. 

Se réchauffant les mains devant une source bouillante rouge au site de l'Enfer bleu
 Le troisième enfer contient un geyser qui fait éruption toutes les 30 minutes... 

L'Enfer du geyser, le "Old Faithful" de Beppu (Tatsumaki-Jigoku)
Les sites sont extraordinaires mais malheureusement avec une tendance assez commerciale – passage obligé par la boutique de souvenirs, ainsi que la présence d'une mascotte à chaque site déguisée à la Mickey pour taquiner les visiteurs. Tant pis, au moins on aura vu de très belles choses et pris de superbes photos...

La bande avec la mascotte du geyser (difficile à résister à un bonhomme jaune souriant, quand même !)
- Jennifer

Arrivée à Beppu

Dimanche 2 janvier 2011


Un dernier petit déj japonais pour le groupe "Redolphe"

Ceci n'est pas un samouraï: Yves finit sagement son bol de riz
Après un dernier petit déjeuner à la japonaise, un café au lait à notre chaîne de donuts préférée (Mister Donuts, ou “Misdo” pour les initiés), et 45 minutes de shopping où Alison et moi faisons des ravages au magasin de 105 yen (1.50 Sfr), nous remontons en train vers le nord de l'île de Kyushu – plus précisément, vers la ville thermale de Beppu. 

Mission de reconnaissance chez Misdo

Ville de 150 000 habitants, la renommée de Beppu se fait grâce à l'activité volcanique de ses terres; la ville possède de nombreuses sources chaudes qui invitent à la baignade, ainsi que des jigoku, ou “enfers”. Ces derniers sont des endroits que l'on visite seulement, pour admirer les phénomènes naturels et mystérieux de la terre tels des sources de couleurs surnaturelles, un geyser et des lacs de boue bouillonnante, entre autres.

Une fois les valises installées dans l'auberge de notre nouvelle ville de prédéliction, nous décidons de visiter les environs à pied – une décision sage, ayant appris des nos erreurs lors du déplacement ambitieux mais décevant du Mont Aso, où de longs trajets en train, puis en bus, nous ont amenés à un téléphérique... fermé... et un paysage magnifique mais beaucoup trop glacial et venteux à visiter.

Cet après-midi nous réserve de bonnes surprises, dont un bain public qui date de l'ère Meiji. Ce vieux bâtiment grandiose en bois avec des bains qui nous transportent à une autre époque... On entre par des entrées séparées pour homme et femme dans une petite pièce sombre en bois à l'atmosphère vaporeuse. Alison et moi laissons nos affaires dans de grands casiers en bois et, une fois changées, descendons un escalier, toujours en bois, vers les échos des japonaises bavardant autour d'un bain commun. Assises toutes sur des tabourets autour du bassin, on remplit de petits seaux d'eau chaude du bassin commun pour se mouiller avant de se savonner et se frotter; une fois qu'on s'estime propres, on se permet d'entrer dans le bain. L'eau est très chaude, et exceptionnellement, parfumée avec de grands citrons ronds (mikan) qui flottent parmi les baigneuses... C'est un atmosphère convivial, magique, mythique...

Le Takegawara onsen (bains publics)

Nous visitons la tour métallique qui domine le port et où l'on essaie de prendre des photos panoramiques à travers les vitres sales... Le reste des rues du centre ville de Beppu sont aussi viellottes; néanmoins, la ville a un certain charme à mes yeux, grâce à ce vieux bain public et les délices culinaires que l'on goûte dans ses ruelles. 

L'anguille japonaise

Ce soir-là nous ne sommes pas déçus par des plats d'unagi, ou anguille, grillé et servis avec une sauce sucrée-salée; les fruits de mer et poissons frais que l'on déguste dans notre restaurant du soir... sans oublier le beignet croustillant recouvert de chocolat – délicieux, délicieux – que j'ai découvert lors de notre visite rituelle après-dîner au “convenience store” le plus proche pour chercher quelques sucreries qui servent de dessert (en l'occurence, le “Coco!” à l'enseigne rose fluo).

La tour de Beppu


 - Jennifer

dimanche 2 janvier 2011

kumamoto


Le départ de kagoshima ce 31 decembre 2010 se fait sous la neige. Il est tombé 5 cm durant la nuit. Les bus de la ville ont été pouvu de chaines alors que la neige fond directement au contact de la chaussée. 

Kagoshima sous la neige
 
Nous arrivons à Kumamoto sous un froid glacial, il neigeote sur la ville et le vent nous cisaille le visage. Nous ne sommes pas habitué à ce climat, jusqu'alors les températures avoisinaient les 10 C.
L'hôtel Shirogane est confortable, un peu vieillot, mais nous sommes acceuillis comme si nous étions déjà venus de nombreuses fois.
Le temps de déposer nos affaires qui se sont alourdis des divers achats effectués récemment, qu'une surprise nous attend à la récéption. Nous apprenons que tous les bâtiments officiels que nous souhaitions visiter seront fermés pour 2 jours. Par contre le château sera ouvert exceptionnellement de 6 h à 8 h 30 le matin du premier janvier.
Nous décidons que quoiqu'il arrive nous irons visiter ce château. Le programme se modifie donc et au lieu de la visite de la ville cet après midi, nous nous dirigerons vers le mont Aso. Il va nous falloir près de 2 heures pour rejoindre la gare du mont Aso dans un premier train désigné comme un "grille cuisse" selon les filles.

Une vue d'Aso

La ville d'Aso est balayée par les vents. Je suis toujours un peu déçu lorsque j'arrive dans une petite ville renommée au Japon car je m'imagine toujours un environnement grandiose et beau. Cette très petite ville est tout sauf remarquable au niveau architectural, elle ressemble à une ville de pionners avec quelques bâtiments regroupés ci et là sans aucune structure commune.
Le fait que le vent balaye la neige en rafale rajoute à l'athmosphère comme une ambiance de la “conquête de l'est” de western asiatique.
Nous montons au sommet du mont Aso en bus, Le paysage est parsemé de volcans recouverts de neige que nous tentons de prendre en photo à travers les vitres sales du bus. Arrivé au pied du téléphérique quelle stupeur, notre route s'arrète là  à 500 m du sommet : le téléphérique n'ira pas plus haut, il y a trop de vent et de brouillard. Nous sommes bloqués dans un hall froid dans l'attente du bus de retour. Nous tentons quelques sorties mais nous sommes vite repoussés par la neige et le froid à l'abri des intempéries.

Chaines indispensables
Le temple au bas du cratère


De retour à Kagoshima le bain japonais nous réchauffe, sauf Yves qui ne peut y tremper qu'un timide orteil (c'est trop chaud !).
Après d'âpres discussions, la gente masculine raisonne la clique féminine qui ne souhaitait que sortir et danser pour fêter la nouvelle année.
Non mesdames, nous serons sages, la visite culturelle du lendemain dominant nos préocuppations de bons pères de famille. Une fois raisonnées (non sans mal), nous partageons un repas de fin d'année dans un isakaya. Dans ce bar nous dégustons différents plats servis dans de petites assiettes tout en dégustant les breuvages de Kyushu, sashimi, viande de cheval crue, légumes grillés et chou poellé.

"Sashimi" de cheval
La soirée se poursuit à l'hôtel dans des parties endiablés de uno, où Yves commence à perdre la tête.
Minuit : Bonne Année, Bonne Santé !

Bonne Année - 2011
Le premier le réveil sonne à 5 h 45. Prestement je me dirige vers les chambres de mes compatriotes pour les réveiller. Je tambourine plusieurs fois avant d'obtenir enfin une réponse péniblement prononcée.
Il fait froid, le vent souffle, la rue est gelée recouverte par une fine pellicule de neige. Nous suivons les rails du tram car nous avons manqué le premier. Yves est particulièrement calme et silencieux ce matin, il n'a pas l'air dans son assiette.




Le château de Kagoshima est ouvert spécialement à l'occasion de la nouvelle année. Une foule de badauds se pressent à ses portes montant tant bien que mal la pente qui mène à l'entrée. De nombreuses personnes glissent et tombent sur le trajet. La télé japonaise est présente pour l'occasion. Un concert de taiko se déroule au pied de la tour centrale, et des samourais égayent les touristes.


 
Le château est remarquablement bien restauré. Surtout la partie ou vivait le daymo, tout en bois, restauré selon les méthodes ancestrales. Malheureusement pour visiter cette partie, il faut quitter les chaussures. Les membres de l'équipe pestent et ronchonnent, heureusement je suis là pour les motiver de profiter de l'instant présent. Mais il est vrai que mes pieds en souffrent encore !

l'intérieur du logement du daymo
De retour à l'hôtel nous dégustons le petit déjeuner traditionnel. Je suis surpris, tout le monde mange avec délice les différents mets qui composent ce petit déjeuner. Riz, soupe salée au mochi, oeufs, nato et tsukemono (légumes saumurés).


La fatigue de la soirée précédente se faisant sentir, nous remontons nous coucher pour finir notre nuit. L'après midi, nous visitons Kumamoto. Yves et Alison fondant dans les magasins ouverts comme des aigles sur leur proie et profitent de 3 heures de shopping non stop. Annina, Jennifer et moi, nous décidons de profiter de la chaleur d'un cento (centre de bains) ou je profite pour apprécier un excellent massage.


A bientôt pour la suite de notre parcours.


Rodolphe